La retraite progressive est un dispositif qui permet aux salariés de diminuer leur temps de travail tout en touchant une partie de leur pension de retraite. Ce système offre de nombreux avantages, comme la possibilité de combiner travail et détente, de garder un revenu suffisant ou encore de continuer à cotiser pour augmenter sa future retraite. Cependant, la retraite progressive n’est pas sans inconvénients. Voici les principaux points négatifs à considérer avant de se lancer dans ce dispositif.
Un temps de travail partiel qui peut être contraignant
Pour bénéficier de la retraite progressive, il faut diminuer son temps de travail d’au moins 40 % et au plus 80 % par rapport à la durée légale ou conventionnelle applicable dans l’entreprise. Cela implique que le salarié doit adapter son emploi du temps à ces contraintes horaires, ce qui peut être difficile selon son secteur d’activité, son poste ou ses responsabilités. Par ailleurs, le salarié doit obtenir l’accord de son employeur pour passer à temps partiel, ce qui n’est pas toujours évident. En effet, l’employeur peut refuser la demande du salarié s’il estime que cela perturbe le fonctionnement de l’entreprise ou qu’il ne peut pas lui proposer un poste adapté à ses compétences.
Une pension de retraite qui peut être réduite
La retraite progressive permet au salarié de toucher une fraction de sa pension de retraite en fonction de la diminution de son temps de travail. Par exemple, si le salarié travaille à 60 %, il touchera 40 % de sa pension. Toutefois, cette fraction n’est pas définitive et peut être révisée à la hausse ou à la baisse selon l’évolution du temps de travail du salarié ou du montant de sa pension. De plus, la retraite progressive ne garantit pas au salarié de toucher le même niveau de revenu qu’avant. En effet, la somme du salaire et de la pension peut être inférieure au salaire à temps plein, surtout si le salarié a une faible durée d’assurance ou un faible taux de liquidation.
Une durée du dispositif qui peut être limitée
La retraite progressive est un dispositif temporaire qui prend fin lorsque le salarié atteint l’âge du taux plein automatique (entre 65 et 67 ans selon sa date de naissance) ou lorsqu’il décide de cesser définitivement son activité. Le salarié doit alors demander sa retraite définitive auprès de son régime de base et de ses régimes complémentaires. Il faut savoir que la retraite progressive n’a pas d’impact sur l’âge légal de départ à la retraite, qui reste fixé à 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955. Par ailleurs, le salarié doit respecter certaines conditions pour bénéficier de la retraite progressive, comme :
- justifier d’au moins 150 trimestres validés tous régimes confondus
- exercer une seule activité à temps partiel
En conclusion, la retraite progressive est un dispositif intéressant pour les salariés qui souhaitent aménager leur fin de carrière tout en conservant un lien avec le monde du travail. Néanmoins, il faut être conscient des inconvénients que cela implique notamment sur le plan financier et organisationnel. Il est donc conseillé de bien se renseigner avant d’opter pour ce dispositif et de faire des simulations pour évaluer l’impact sur sa pension et son revenu.
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